Sainte Jeanne d’Arc, héroïne et modèle

Chaque deuxième dimanche de mai, nous célébrons la fête nationale de Jeanne d’Arc et du patriotisme. Habituellement, nous battons le pavé, mais en ces circonstances particulières de confinement, c’est un hommage écrit que nous rendons à la sainte de la patrie.

Jeanne d’Arc a été canonisée il y a désormais 100 ans. C’est un bel anniversaire, pour cette petite française devenue l’héroïne de sa nation. Deux ans plus tard, en 1922, Jeanne d’Arc est proclamée patronne secondaire de la France, la patronne principale de notre nation étant la Vierge Marie. Voilà qui pose les choses et remet l’église au milieu du village : quels que soient les régimes et les républiques, la France est catholique.

Une lettre écrite au duc de Milan par le sire de Boulainvilliers, chambellan de Charles VII, explique que lorsque Jeanne naquit à Domremy, le jour de l’Epiphanie, les habitants « furent saisis d’une joie des plus vives. Ils ne se l’expliquaient pas et ils se demandaient les uns aux autres : Qu’est-ce donc qui se passe ? D’où vient cette allégresse que nous éprouvons tous ? »

Jeanne illumina son village par sa naissance, et elle illumina l’Histoire de France par ses exploits, sa foi et sa fidélité. Elle délivra notamment Orléans le 8 mai 1429 et Patay le 18 juin de la même année. Elle léguera involontairement à notre langue l’expression « mettre la Patay », tant cette importante bataille vit une écrasante victoire des Français sur les Anglais. En quelques mois d’épopée, elle tint sa promesse de bouter l’ennemi hors de France et de faire sacrer Charles VII roi de France.

Même le procès de Jeanne d’Arc, capturée par le parti anglais, fut remarquable. Des réponses qu’elle fit à ses juges qui la condamneront à la mort, on pourrait tirer un catéchisme !

Vingt-cinq ans après la mort de notre sainte sur le bûcher, sa mère provoqua l’ouverture d’un procès en annulation du procès de Rouen. L’avocat et écrivain Jacques Trémolet de Villers nous rappelle que « les faussetés, nullités de procédure, violation du droit, etc., furent stigmatisées. Le procès de condamnation fut annulé. »

L’extraordinaire destin de Jeanne d’Arc, qui a 8 ans quand la France est donnée à l’Angleterre par Charles VI et 19 ans quand elle meurt après avoir rendu la France aux Français, est une source d’admiration sans bornes et un exemple de combativité, de courage et de persévérance pour tous les militants de la France française.

Vive Jeanne d’Arc et vive la France !