Ménard contre Pétain, le nabot contre le géant !
Dans un tweet récent, l’intrépide girouette biterroise a laissé divaguer sa diarrhée intellectuelle de manière assez surréaliste : Certains demandent que Zelensky entame des « négociations » avec Moscou. Ils ont oublié que Zelensky n’est pas Pétain. On ne négocie pas avec l’envahisseur. On le combat.
En seulement deux lignes sur une question de politique étrangère impliquant deux pays de l’Est, le Judas de l’Hérault a réussi à dénigrer le « héros de Verdun » et le chef de l’Etat français ayant conduit la meilleure politique pro-française de l’époque contemporaine.
L’étron occitan a donc comparé Zelensky à Pétain, et le résultat de cette comparaison c’est que Zelensky est meilleur que Pétain ! Selon donc Ménard, Zelensky serait fait d’un bien meilleur bois que Pétain, car l’un serait le héros et l’autre serait celui qui se couche devant « l’envahisseur ». Voyons cela.
Qui est Pétain ?
Philippe Pétain est reçu à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr à l’âge de 20 ans. Il est nommé Sous-lieutenant à 22 ans. A 27 ans il est promu Lieutenant. A 32 ans il est reçu à l’Ecole supérieure de guerre. Il sort de cette école à 34 ans au grade de Capitaine avec une note élogieuse du Chef de Bataillon le Commandant Bazin : Le Capitaine Pétain est un observateur qui étudie les questions à fond et les mène toujours à bien. Sa Compagnie est admirablement tenue. C’est un officier qu’on est heureux d’avoir sous ses ordres. Le Capitaine Pétain est promu Chef de Bataillon à 44 ans. Exemplaire, d’une fermeté de caractère et d’idées qui lui permet de n’être l’esclave d’aucun milieu selon son dossier militaire, il est nommé au grade de Lieutenant-Colonel à l’âge de 49 ans puis Colonel cinq ans plus tard. Il est au commandement la 4ème Brigade d’Infanterie quand la Première Guerre mondiale éclate. Dans cette période de début de conflit où la doctrine est de foncer en avant sur les Allemands sûrs de notre supériorité, le Colonel Pétain s’opposera jusqu’à la fin de la guerre aux offensives improvisées et insuffisamment préparées responsables de massacres et de sols jonchés de morts et de blessés. Le talent de Pétain et notamment son succès à la bataille de Guise lui permettent d’être nommé Général un mois après le déclenchement de la guerre. Le 6 septembre, le Général Pétain mène l’attaque de sa 6ème Division d’infanterie dans la grande contre-offensive française connue sous le nom de Bataille de la Marne. Le 25 février 1916, le Général Joffre confie au Général Pétain commandant la IIème Armée la mission « d’enrayer l’effort prononcé par l’ennemi sur le front Nord de Verdun ». Le Général Détrie, qui a été sous les ordres du Général Pétain pendant ses six premières semaines sur place, écrira plus tard que Quand il est arrivé rejoindre son poste de commandement, nous étions à la veille de connaître, par avance, le désastre de 1940. Tout était désarroi, pagaille. Les liens étaient rompus, il n’y avait plus de commandement, les moyens d’action étaient nuls, personne ne pouvait rien. Pétain arrive ; il s’impose aussitôt. Les Chefs reprennent conscience. Ils se trouvent en face d’ordres nets ne laissant aucune place au doute ou à la mollesse ; ils sont orientés, renseignés, mis en face de leurs responsabilités. Les organes de commandement, les Etats-Majors, les Corps de Troupe, les Services, se sentent repris en main ferme et sûre, engerbés, réunis dans un faisceau de volontés tendues vers un même but de convergence de tous leurs efforts. La confiance est revenue totale ; l’ennemi ne passera plus. Cela est l’œuvre d’un seul homme, d’un Chef-né : Pétain. Le héros de Verdun est promu Commandant en chef le 16 mai 1917 à l’âge de 61 ans. Le 11 novembre 1918, les Allemands demandent l’Armistice. Dix jours plus tard, un décret élève Philippe Pétain à la dignité de Maréchal de France. Le Général Héring écrira que Les qualités de Chef dont a fait preuve le Maréchal Pétain pendant la guerre 1914-1918 restent gravées dans la mémoire de tous ceux qui l’ont vu à l’œuvre aux heures difficiles : esprit de prévision, sens de l’organisation, activité, coup d’œil, courage et volonté de fer. Le site Wikipédia souligne que le Maréchal Pétain « est l’un des très rares acteurs militaires de premier plan de la Grande Guerre à n’avoir jamais voulu publier ses mémoires de guerre » mais n’en explique pas la raison, et elle résume pourtant à elle seule la qualité profonde de cet homme sain : Je ne laisse pas de mémoires personnels, car j’ai toujours constaté que leurs auteurs, trop enclins à se justifier de leurs erreurs, ont, avec la vérité, des accommodements qui les rendent pleins d’indulgence pour eux-mêmes, et de sévérité pour les autres.
L’Armistice était-il une faute de Pétain ?
En 1940, lorsqu’en pleine débâcle les dirigeants politiques parisiens font appel au Maréchal Pétain âgé de 84 ans, le héros de Verdun ne se défile pas – contrairement à certains qui vont se faufiler outre-Manche jusque dans les jupes d’un Churchill – et après avoir constaté que la seule solution « possible », transporter la résistance en Bretagne (réduit breton, idée vite abandonnée) ou en Afrique du Nord serait une aubaine pour une armée allemande rapide attaquant par l’Espagne, l’Armistice restait donc la seule solution possible selon le Général Héring précédemment cité. De nombreux chefs militaires allemands ont d’ailleurs fortement critiqué l’Armistice, qui a justement empêché l’Allemagne d’occuper l’Afrique du Nord, et qui a laissé une partie de la France non-occupée et ouverte comme une porte éventuelle sur l’Europe, explique le président du département d’histoire de l’Université de Harvard, William Leonard Langer. La liste des Allemands qui se plaignent de l’Armistice et des « Alliés » qui se réjouissent de l’Armistice est impressionnante (le Reichsmarschall Goering, le Generalfeldmarschall Keitel, le diplomate Renthe-Fink, le Generaloberst Guderian, le Premier ministre Churchill, le colonel Sweeny, le président Truman, etc.). Contrairement à ce que prétend le pathétique Robert Ménard, l’Armistice n’était pas une faute du Maréchal Pétain, mais bien au contraire une faute d’Adolf Hitler.
Qui est Robert Ménard ?
Le maire de Béziers, qui se croit autorisé à falsifier l’Histoire et à salir la mémoire et l’honneur du Maréchal Pétain, qui prétend être de la trempe de ceux qui combattent l’envahisseur, a pourtant déclaré le 9 mars dernier qu’il avait « honte » d’avoir tenu des propos hostiles à l’immigration-invasion en 2015… Ce maire, qui a été mariniste, puis zemmouriste, puis mariniste, puis macroniste est le type d’homme-girouette le moins fiable qu’on puisse imaginer, le plus opportuniste et donc sans cette qualité essentielle qui avait été reconnue au Maréchal Pétain par ses pairs : « Exemplaire, d’une fermeté de caractère et d’idées qui lui permet de n’être l’esclave d’aucun milieu. »
Robert Ménard, qui a obtenu sa place de maire grâce au Rassemblement National et qui tapine aujourd’hui tranquillement pour la Macronie, est à l’image de son tweet : une sinistre farce…