La droite poulailler
Ah ! Qu’est-ce qu’on peut s’en prendre des remarques condescendantes sur la politique qui ne sert à rien ! Ah… La politique ça sert à rien, faut penser métapolitique, faut penser sécession, faut penser révolte contre le monde moderne. Ah merde, et t’as quoi ? des Jeeps, des hélicos et des flingues ? Bah nan, faut penser poulailler, là t’es hors système, là tu les emmerdes.
Je force un peu le trait, bien évidemment, pour la blague, mais ce que je déplore, blague à part, c’est effectivement cet absolutisme pro-poulailler qui se veut plus efficace et plus pertinent que l’engagement politique, alors que comme souvent voire toujours avec la métapolitique, il est stérile de vouloir la dissocier du militantisme politique.
La Manif Pour Tous a payé cher cette volonté d’apolitisme : la loi n’a jamais été contestée dans les faits malgré une mobilisation historique que la gauche nous enviait ; tout comme les partis de droite ont payé cher la volonté de ne pas politiser la Manif Pour Tous. Résultat ; on a le mariage gay et on a aujourd’hui trois partis de droite – hors Parti de la France – qui se concurrencent sérieusement sur le front de la couardise et de la dédiabolisation en refusant de revenir sur cette parodie de mariage, entre autres reniements. C’est une défaite sur toute la ligne et pour tout le monde. Quand on refuse d’aller sur le champ de bataille politique, c’est l’adversaire politique qui écrit ses lois en toute tranquillité, aussi puissants croyons-nous être dans l’opinion publique.
Mais revenons à notre droite poulailler. Sous prétexte d’avoir fait le choix de quitter la ville et ses méfaits, pour se recentrer sur la campagne et ses bienfaits, on partirait du principe que le boulot de résistance au système est fait, ce qui n’est absolument pas le cas. Quitter un mode de vie aliénant où l’on subit, soi-même ou ses enfants, les assauts de la gauche progressisto-immigrationniste, ça peut effectivement être salutaire sur le plan familial et personnel. Cependant, outre le fait que ce tropisme anti-villes et pro-poulailler ne découle pas d’un besoin partagé par tous nos contemporains, ni même par tous nos camarades ni tous nos ancêtres, ce repli sur une base de défense, une « base autonome » comme disent les survivalistes, ne saurait constituer un projet de civilisation, ni même un projet de société, sauf à envisager le futur de la race blanche comme le parcage d’un bétail dans des espèces de réserves, si tant est que le législateur laisse ces futures communautés blanches exemptes de participation à l’installation des étrangers, ce qui n’est pas une garantie, loin de là…
Car le projet poulailler soulève aussi une autre question : l’avenir de notre race peut-il réellement consister à fuir les villes et à les laisser – conseils municipaux compris – au tout-venant gaucho-allogène ? Les derniers exemples de mobilisation des habitants d’une commune contre l’installation de centres de migrants (Saint-Contest, Ouistreham, Callac, etc.) ont démontré l’utilité (si besoin était !) de l’engagement politique, de la participation aux manifestations locales voire de leur organisation, etc., bref : la nécessité de participer à la vie et à l’agitation politiques pour obtenir des résultats politiques. A quoi bon se réfugier près de son poulailler si l’on est entouré de zombies migrants importés par des traîtres à la patrie à qui on laisse le champ libre à chaque élection ?
Qu’on s’entende bien, cette petite critique de « la droite poulailler » n’est pas une attaque contre des choix individuels ou familiaux, mais une mise en garde contre le caractère politique que certains prétendent donner à cette démarche privée, voire le caractère supérieur que certains donnent à cette façon de « militer » sur le militantisme « traditionnel ».
La politique c’est un engagement public. Qu’il soit fait à visage découvert ou pas, peu importe, mais c’est un engagement au service de notre peuple et de notre terre, un engagement pour la survie, le redressement et la pérennité des nôtres, pour l’intégrité de notre territoire. C’est cela, la base de l’engagement politique utile à la France et aux Français. Les replis stratégico-apocalyptiques dans des recoins du pays « en attendant que le système tombe » ne peuvent pas être un projet d’espérance politique. Le croire, c’est confondre sa vision personnelle et subjective du bien-être avec ce dont notre race et notre nation ont objectivement besoin. C’est une erreur.
Que ceux qui fuient les villes n’en profitent pas pour fuir la politique, c’est tout ce que je souhaite aujourd’hui à notre famille de pensée pour permettre sa victoire demain !