Le célibat des prêtres, une évidence

La question du célibat des prêtres revient régulièrement dans l’actualité, comme le sont tous les sujets qui peuvent participer à la destruction de la Tradition et de l’Eglise. Ne pas y voir une intention malveillante relève, au mieux, de la naïveté.

Avant de vous présenter un résumé de la position traditionnelle de l’Eglise sur ce sujet, je tiens à faire cette précision qui semble échapper à la meute médiatique ; personne n’est obligé d’être prêtre.

Ceci dit, voici un résumé de la position de l’Eglise sur le célibat des prêtres, à laquelle l’abbé Matthias Gaudron consacre un chapitre dans l’indispensable Catéchisme de la crise dans l’Eglise, paru en 2014 aux éditions du Sel (pages 225 à 230). Les termes entre guillemets sont directement tirés de l’ouvrage.

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Mission

« Le prêtre doit être à la disposition de toutes les âmes, comme le père et frère de tous, ce qui ne serait pas possible, s’il devait prendre soin de sa propre famille. »

Valeur

L’obligation du célibat est un combat contre ses passions en vue d’atteindre un idéal plus élevé.

Si l’homme ne sait pas renoncer à ses passions sensibles, il s’abaisse au niveau de la bête.

Ainsi, « seul le prêtre célibataire réalise parfaitement l’idéal sacerdotal. »

« Le célibat est sans doute un sacrifice, mais le sacrifice est la loi de la vie naturelle […] et encore plus de la vie et de la fécondité surnaturelles. »

Sélection

Le célibat des prêtres permet d’éloigner de la prêtrise des hommes qui ne sont pas faits pour cela. « Le célibat est une barrière bien utile pour ceux qui ne sont pas appelés » au sacerdoce. « Sans lui, bien des hommes tendraient au sacerdoce pour des raisons futiles […] ».

Origine

Certains auteurs font remonter l’obligation du célibat des prêtres au IVème siècle seulement, voire au XIIème siècle, et serait donc une invention a posteriori.

  • IVème siècle ?

« Les premières lois explicites que nous connaissons » datent du IVème siècle, cependant « […] elles ne furent pas présentées comme une nouveauté mais comme un rappel à l’ancienne discipline. »

  • XIIème siècle ?

Le concile du Latran (1139) a simplement décidé que les mariages « ne seraient plus seulement interdits mais aussi désormais invalides ».

Prêtres mariés dans les Eglises orientales pourtant catholiques ?

Il s’agit d’une tolérance « pour les prêtres de l’Eglise orientale revenus à l’unité avec Rome » à partir du XIIème siècle (1182).

Cependant, cet usage oriental « marque une rupture avec l’idéal primitif ».

Le concile de Constantinople (691) avait « toutefois conservé quelques restes de cet idéal » :

  • Un diacre ou un prêtre « peut continuer à user d’un mariage contracté avant l’ordination, mais il ne peut pas contracter mariage ».
  • Un évêque est choisi parmi les moines, « car ceux-ci sont toujours célibataires ».

Voilà qui ressemble en effet bien plus à l’encadrement d’une tolérance qu’à l’attribution d’un droit…

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Ne vous y trompez pas, si ce genre de sujet revient régulièrement sur le devant de la scène, ce n’est pas parce que les médias sont soudain pris de compassion pour le clergé, c’est évidemment pour chercher à nuire à l’Eglise et à la pureté de notre religion.