Guillaume Musso contre les “éco-anxieux” !

Guillaume Musso est l’un des plus gros vendeurs de romans en France, si ce n’est le plus gros.

Ainsi, il est absolument intéressant de le voir s’en prendre aux délires collapsologiques des fanatiques du réchauffement climatique dans l’un de ses derniers livres, Le roman d’une vie.

Voici l’extrait, il parle ici de son ex-femme, mère de son fils.

Almine avait fini par prendre du recul avec les anarchistes. Elle s’était entichée de Zoé Domont, une instit de Lausanne qui l’avait initiée à l’écologie. Malheureusement, le même engrenage s’était mis en place. Une idée fixe en avait remplacé une autre : au désir de combattre la mondialisation avait succédé l’angoisse permanente des effets du changement climatique. Au départ, c’était une prise de conscience salutaire que je partageais. Puis très vite, c’était devenu une déprime hargneuse, une obsession sans aucune nuance : le monde s’effondrait, l’avenir n’existait plus. Plus aucun projet n’avait de sens, car nous allions tous mourir demain ou après-demain. Elle était passée de la détestation de la bourgeoisie à la détestation de la civilisation occidentale dans son ensemble (je n’ai jamais très bien compris pourquoi, dans l’esprit d’Almine, la Chine, l’Inde et la Russie avaient le droit de continuer à polluer).

Conséquence de cette fixation, notre vie quotidienne était devenue un enfer. Chaque geste anodin – prendre un taxi, une douche chaude, allumer la lumière, déguster une côte de bœuf, acheter un vêtement – était évalué à l’aune de son “empreinte carbone” et débouchait sur une tension et des débats sans fin. Elle s’était mise à me haïr, me reprochant d’être déconnecté des problèmes du monde et de vivre dans mes romans – comme si c’était moi tout seul qui avais bousillé la planète.

Et une nouvelle culpabilité minait ma femme : celle d’avoir “donné la vie à un enfant qui allait connaître la guerre et les massacres”. C’étaient les mots qu’elle employait devant Théo sans se rendre compte qu’elle lui transmettait son angoisse. Dans le même ordre d’idées, l’histoire du soir avait laissé place à des explications confuses et sans filtre sur la fonte des glaciers, la pollution des océans et la disparition de la biodiversité. Notre fils de cinq ans avait commencé à faire des cauchemars peuplés de milliers d’animaux morts et de gens qui se trucidaient pour un verre d’eau potable.

Ne croyez pas que le romancier à succès exagère dans cette description. Il y a quelques années j’ai dû désinstaller un programme de la “conteuse d’histoires” d’un de mes fils, car cela racontait un petit déjeuner où toute une famille était très triste à cause de l’état de la planète. L’escrologie est une véritable secte.